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Courts-métrages expérimentaux

Le cinéma expérimental est un art qui met de côté la narration (raconter une histoire avec un début et une fin) pour se concentrer sur la dimension plastique et estéthique du film. Il est par nature très diversifié et explore toutes les possibilités du média audiovisuel.

Quelques exemples en format court :

(cliquez sur les titres pour ouvrir la vidéo)

  • Le ballet mécanique (Fernand Léger, 1924)
    → Fernand Léger est un peintre français qui peut être apparenté au cubisme. Le ballet mécanique, réalisé avec Dudley Murphy, est d’inspiration dadaïste (mouvement intellectuel, littéraire et artistique du début du XXe siècle qui remet en cause les conventions et contraintes artistiques).

  • Vormittagsspuk (Hans Richter, 1928)
    → Autre film dada, un faux documentaire sur une “chasse au chapeaux”.

  • Un chien andalou (Buñuel, 1929)
    → Célèbre film surréaliste, co-écrit par Luis Buñuel avec Salvador Dalí. À la manière de l’écriture automatique des surréalistes, le scénario se laisse porter par les libres associations d’idées et d’images.

  • Taris, roi de l’eau (Jean Vigo, 1931)
    → Même s’il s’agit d’un documentaire sur le champion de natation Jean Taris (une commande faite à Jean Vigo), ce film est expérimental dans sa manière de filmer le nageur.

  • Spiegel Van Holland (Miroirs de Hollande) (Bert Haanstra, 1951)
    → Un court-métrage sur les Pays-Bas dans lequel le réalistaur filme les choses par le biais de leurs reflets sur les canaux.

  • Neighbours (Norman McLaren, 1952)
    → Ce film utilise la technique de la pixilation, qui traite les acteurs humains comme des objets filmés en stop motion, c’est-à-dire image par image. McLaren a créé la musique de son film en grattant directement sur la bande sonore de la pellicule des ronds, des lignes et des triangles que le projecteur reconnaît comme des sons.

  • Rythmetic (Norman McLaren, 1956)
    → Dans ce film du même réalisateur que le précédent, les chiffres sont les personnages.

  • Scorpio Rising (Kenneth Anger, 1964)
    → Un film sur l’occultisme, la culture motocycliste, le catholicisme, le nazisme et le culte des icônes rebelles de l’époque comme James Dean et Marlon Brando.

  • Big Shave (Martin Scorsese, 1967) → Un film sur le rasage et l’auto-mutilation.

  • Film (Beckett, 1979)
    → La rencontre entre Samuel Beckett, écrivain, et l’acteur et réalisateur Buster Keaton à la fin de sa carrière. Sans son, le film illustre la thèse philosophie de Berkeley : Esse est percipi (“Exister, c’est être perçu”).
  • La femme qui se poudre (Patrick Bokanowski, 1972)
    → Un film qui s’inspire de la peinture expresionniste et qui désoriente le spectateur et pourrait être la fidèle image d’un cauchemar.

  • Les mains négatives (Marguerite Duras, 1979)
    → Une variation urbaine sur les “mains négatives”, les peintures de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe Sub-Atlantique. Réalisé par Marguerite Duras, célèbre écrivaine française.

  • Cinématon #106: Jean-Luc Godard (Gérard Courant, 1981)
    → Gérard Courant a réalisé, depuis 1978, 3 129 portraits filmés et muets, toujours de 4 minute, sur des personnalités des arts. Il a donné comme nom à ce format qu’il a inventé le “cinématon”.

  • Untitled (Human Mask), (Pierre Huyghe, 2014)
    → Dans un monde post-apocalyptique, un singe déguisé en jeune fille portant un masque blanc inspiré du théâtre Nô déambule dans une maison.