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3. Le temps est de la durée vécue

Sommaire

Texte de Bergson

Dans ce texte, Bergson définit le temps comme  « durée réelle », c’est-à-dire une « succession indivisible de changement ». Il oppose cette conception du temps à celle d’Augustin : une succession d’instants divisibles à l’infini.

Bergson, La perception du changement
C’est justement cette continuité indivisible de changement qui constitue la durée vraie. (…) La durée réelle est ce que l’on a toujours appelé le temps, mais le temps perçu comme indivisible. Que le temps implique la succession, je n’en disconviens pas. Mais que la succession se présente d’abord à notre conscience comme la distinction d’un « avant » et d’un « après » juxtaposés, c’est ce que je ne saurais accorder. Quand nous écoutons une mélodie, nous avons la plus pure impression de succession que nous puissions avoir — une impression aussi éloignée que possible de celle de la simultanéité — et pourtant c’est la continuité même de la mélodie et l’impossibilité de la décomposer qui font sur nous cette impression. Si nous la découpons en notes distinctes, en autant d’ «avant », et d’ « après » qu’il nous plaît, c’est que nous y mêlons des images spatiales et que nous imprégnons la succession de simultanéité : dans l’espace, et dans l’espace seulement, il y a distinction nette de parties extérieures les unes aux autres.

Explications

→ Lire l’article “Henri Bergson : la durée comme conception intuitive du temps”