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Index détaillé des notions par leçon

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Sommaire des notions

Notions Leçons Définitions, problèmes, thèses, arguments, doctrines, etc.
Art
⭢ Index
L9 Définitions :
- “Art” et “Technique” ont la même racine étymologique et le même sens dans l’Antiquité (ars en latin et tekhnè en grec), puis l’art se distingue de l’artisanat en devenant les “beaux-arts” à la Renaissance
- L’oeuvre d’art est considérée comme inutile : elle est sa propre fin, elle ne peut pas servir d’outil ; à l’inverse, l’objet technique est un outil considéré comme utile : sa fonction est en dehors de lui, elle lui est extérieure
Art L9 La question du génie artistique :
- Alain : l’artiste se distingue de l’artisan ; l’artisan est prévoyant, il pense d’abord pour ensuite produire ses objets en série, alors que l’artiste est inspiré, il crée d’abord, puis les idées lui viennent ensuite
- Kant : le grand artiste est un génie inspiré par la nature ; il crée sans régle préconçue, il est un modèle pour les autres artistes, et il ne peut pas expliquer son art
- Nietzsche : le génie artistique est une illusion ; le grand artiste observe et travaille plus que les autres ; on croit au génie par paresse, pour s’abstenir de travailler suffisamment afin d’égaler les meilleurs
Art L9 La beauté dans l’art :
- Aristote : L’art imite la beauté (harmonie) naturelle ; la “mimesis” (imitation) est la fonction principale de l’art
- Kant : “La beauté artistique est une belle représentation d’une chose.” (L’art ne représente pas nécessairement des belles choses, mais il représente des choses en les rendant belles)
- Voltaire : la beauté artistique est relative, chaque individu et chaque société a ses propres critères du beau
- Pierre Bourdieu : nos goûts artistiques sont relatifs car ils sont déterminés par notre milieu social et notre éducation
Art L9 La vérité dans l’art :
- Platon : l’artiste nous éloigne de la vérité, car il imite (“mimesis”) des réalités qui sont elles-mêmes des imitations d’Idées (l’oeuvre d’art est une imitation au troisième degrès : l’apparence d’une apparence, l’image d’une image)
- Bergson : l’artiste, en se libérant du langage, voit mieux le monde que nous ; il atteint par son art la réalité elle-même et nous livre la vérité sur le monde
Art L2 - Anecdote de Zeuxis et Parrhasius : L’art est mensonge, il crée des illusions en faisant passer les apparences (images) pour la réalité
Art L3 - “La trahison des images” (René Magritte) : en représentant le monde, l’art trahit le réel, car il ne peut qu’en donner une fausse image. Mais en même temps, il nous fait prendre conscience de la distance entre le réel et les apparences.
Art L9 Art et morale : selon Aristote, la tragédie (théâtre grec reposant sur la mythologie) a pour fonction la “catharsis” : en nous offrant des spectacles violents, elle nous permet de nous purger et de nous libérer de nos passions (pulsions) mauvaises
Bonheur
⭢ Index
L1 En quoi consiste le bonheur ?
- Définition du bonheur : sort favorable, quête universelle
- Aristote : le bonheur est le souverain bien (Eudémonsime), qui s’obtient par le genre de vie contemplatif ou par l’action politique (voir la fiche détaillée)
- Calliclès (hédonisme radical) : le bonheur consiste dans l’excès, la satisfaction de tous les désirs. (Complément : selon Baudelaire, il faut vivre ivre pour vaincre le temps.)
- Socrate : le bonheur consiste dans la tempérance, une vie dans laquelle on se contente de peu (Argument : l’image des tonneaux percés)
- Épicure (hédonisme) : le bonheur consiste dans l’ataraxie (absence de trouble de l’âme). Il réside dans l’autosuffisance, l’autarcie, la capacité à se limiter aux désirs naturels et nécessaires (voir la carte mentale sur les désirs chez Épicure)
- Schopenhauer (ascétisme) : la satisfaction des désirs (= le plaisir) ne peut pas rendre heureux, car le désir est un cercle vicieux, un pendule qui oscille entre souffrance et ennui (voir la carte mentale de l’image du pendule)
- Alain : le bonheur n’est pas le plaisir, car le plaisir réside dans la réception, le résultat, alors que le bonheur consiste dans l’action sans attente de résultat (Illustration : Forrest Gump)
- Bergson : le bonheur est joie plutôt que plaisir, création de soi par soi (voir la carte mentale sur le plaisir, la joie et le bonheur)
Bonheur L14  Selon Blaise Pascal, le bonheur ne peut pas consister dans le divertissement 
Bonheur L10  Selon l’éthique utilitariste, le bonheur est la finalité de nos choix moraux : agir moralement, c’est chercher à maximiser le bonheur collectif, même s’il faut employer pour cela des moyens immoraux ; la conception utilitariste du bonheur est hédoniste (bonheur = plaisir) 
Bonheur L2 Le bonheur est-il une illusion ?
- Problème posé par Nozick : nous brancherions-nous à une machine qui nous plonge dans le coma et nous donne l’illusion d’une vie de parfaite ? Le bonheur peut-il reposer sur l’illusion ?
- Nietzsche : les hommes ne sont pas heureux, car ils ne peuvent pas vivre dans l’oubli et l’instant présent comme les vaches
- Problème posé par Stuart Mill : accepterions-nous d’être changés en porc ou en imbécile pour ressentir du plaisir en permanence ? Réponse : non, car « il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait, un Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait »
- Platon (allégorie de la caverne) : le bonheur des ignorants est factice, car ils vivent dans l’illusion, l’ignorance de la source de la vérité (les Idées). Le philosophe, en chemin vers le savoir, recherche le vrai bonheur
Bonheur L3 Faut-il être sage pour être heureux ?
- Épicure : le sage, qui a atteint la vérité, ne craint plus rien, et il peut se considérer comme un Dieu parmi les hommes
- Scepticisme : l’ataraxie consiste dans la suspension du jugement (époché). Pour être heureux, il ne faut jamais rien affirmer, car rien n’est jamais certain
Bonheur L4 Bonheur et religion : selon William James, la foi religieuse permet à certains d’être heureux en luttant contre leur mélancolie et en donnant de la valeur et du charme au monde
Conscience
⭢ Index
L7 Définition :
- Voir la → carte mentale sur la conscience
- Hegel, la conscience de soi : Différence entre conscience immédiate (pour tous les animaux) et conscience réfléchie (proprement humaine)
Conscience  L12 - Les caractéristiques du moi conscient : permanence, identité et unité
- La psychanalyse remet en question cette unité du moi en soutenant l’hypothèse d’un psychisme inconscient
Conscience L7 Comment prend-on conscience de soi-même ?
- Hegel : Le travail permet à l’homme de prendre conscience de lui-même en transformant le monde extérieur et en se reconnaissant en tant qu’Esprit dans ses propres œuvres
- Hegel, dialectique du maître et de l’esclave : Le travailleur s’émancipe en prenant conscience de lui-même dans son travail et en s’élevant au-dessus de sa nature animale
Conscience L2 Conscience et savoir :
- Platon (Apologie de Socrate) : les hommes ne sont pas conscients de leur ignorance, ce qui les empêche de chercher la vérité. Le philosophe, lui, est conscient de son ignorance : la seule chose qu’il sait, c’est qu’il ne sait rien
Conscience L3 - Alain : Penser, c’est dire non, c’est nier ce que l’on croit, c’est avoir une conscience réfléchie et critique de nos propres croyances
Conscience L4 - Conscience morale : selon Critias, la conscience apparaît avec les religions ; les croyances religieuses posent l’existence de divinités qui lisent dans nos pensées et jugent nos intentions, nous poussant à ressentir des remords et à être bons moralement
- Conscience de la mort : selon Henri Bergson, la première prise de conscience de l’être humain à son origine est celle de sa mortalité ; cette conscience de la mort commence par le déprimer et freiner son élan de vie, mais la religion va corriger cela en posant l’image d’une vie après la mort (C.F. la religion)
Conscience L8 Conscience et langage : selon F. Nietzsche, “La conscience n’est qu’un réseau de communications entre hommes“ : la conscience humaine est née du besoin de prendre conscience de nos besoins et de les communiquer à autrui en société
Conscience L9 Conscience et art : selon Bergson, l’artiste a une conscience plus précise et aigüe du réel que le commun des mortels ; en se libérant du langage, il perçoit mieux la réalité derrière les apparences
Devoir
⭢ Index
L10 Définitions :
- Agir par devoir, c’est s’obliger à faire quelque chose que l’on pourrait éviter de faire ; le devoir est donc synonyme d’obligation.
→ Voir la vidéo Annabac
- La morale est l’ensemble des règles de conduite reconnues par les membres d’une société ou d’un groupe de personnes
- L’éthique est une réflexion sur les fondements de la morale. Il s’agit de réfléchir à des principes universels, permettant de dégager une définition du bien et du mal, du juste et de l’injuste
Devoir L11 Opposition légal / légitime : parfois, la loi civile (le légal) entre en contradiction avec nos convictions morales (le légitime) ; dans ce cas, si ces convictions sont partagées par la grande majorité, il peut être légitime de désobéir à la loi (= désobéissance civile)
Devoir Criton Dans “Criton”, Platon considère que l’on ne doit jamais désobéir aux lois civiles et aux décisions de l’État, même si elles sont injustes : le légal est supérieur au légitime
Devoir L10 Quel est notre devoir moral ?
Éthique des vertus (Aristote) : nous devons être vertueux en développant les qualités morales qui nous rapprochent de l’excellence
Éthique déontologique (Kant) : nous devons toujours agir par bonne volonté et en obéissant à des règles morales absolues et inconditionnelles (impératif catégorique) ; la fin ne justifie pas les moyens
Éthique utilitariste (Bentham, Stuart Mill) : nous devons agir en recherchant les meilleures conséquences à nos actes, en maximisant le bonheur collectif, même s’il faut employer des moyens immoraux (la fin justifie les moyens)
=> différences entre les 3 éthiques
Devoir L10 Peut-on parfois mentir ?
- Selon Benjamin Constant, le devoir de véracité (dire la vérité) n’est pas absolu : nous pouvons mentir à ceux qui n’ont pas droit à la vérité (par exemple, un assassin)
- Selon Kant, au contraire, il faut toujours dire la vérité, même à un assassin, car l’impératif catégorique nous oblige à défendre le devoir moral, quelles qu’en soient les conséquences
Devoir L10 Peut-on sacrifier une personne pour le bien de tous ?
→ Le dilemme du tramway : le conducteur d’un tramway fou dont les freins ont lâché fonce vers une voie où travaillent cinq ouvriers ; il a la possibilité de dévier le tramway vers une voie où ne travaille qu’un seul ouvrier. Que feriez-vous à sa place ? Cette expérience de pensée explore les conséquences d’une éthique utilitariste
État
⭢ Index
L13 Définitions
- L’État est l’ensemble des institutions qui organisent la vie d’une société sur un territoire de manière durable et stable
- La politique est l’art de gouverner la cité (polis = cité en grec)
État L13 L’État est-il naturel ?
- Aristote : l’État (ou cité) est la continuité naturelle de la famille
- Pierre Clastres : les sociétés traditionnelles n’ont pas d’État et les chefs n’y donnent pas d’ordres
- Claude Lévi-Strauss (sociétés “froides” et “chaudes”) : l’État apparaît lorsqu’il faut organiser rationnellement les sociétés afin qu’elles soient plus performantes et progressent, mais au détriment de l’égalité
État L13 De l’état de nature à l’état civil
- Hobbes : à l’état de nature, « L’homme est un loup pour l’homme », et en société, le citoyen doit se soumettre à l’État pour sa sécurité
- Rousseau : l’homme à l’état de nature est bon et libre, l’État doit remplacer en société cette liberté naturelle perdue par une liberté politique dans laquelle le citoyen, en obéissant à la Volonté générale, n’obéit qu’à lui-même
État L13 Peut-on se passer d’État?
- Pour Hobbes et Rousseau, l’État est nécessaire : il est issu d’un Contrat social que doivent accepter les citoyens
- La pensée libérale défend un État minimum dans lequel l’État se contente d’assurer la sécurité des citoyens et l’accomplissement de leurs libertés naturelles
- L’anarchisme (l’ordre sans le pouvoir) préconise la destruction de l’État pour construire une société dans laquelle les individus s’organisent librement sans obéir à un pouvoir supérieur
- Le marxisme préconisent une société sans État, mais en passant d’abord par une phase de “dictature du prolétariat” qui détruira l’État capitaliste
État Criton Dans “Criton”, Platon défend une conception paternaliste de l’État : il éduque, nourrit et protège le citoyen, qui est comme l’enfant qui doit tout à ses parent et doit leur obéir
État L11 Définitions
 État démocratique et État tyrannique : dans une tyrannie (ou dictature), nous sommes injustement soumis à la loi du plus fort, alors que dans une démocratie, nous obéissons librement à la loi
État L7 - Marx : Le communisme veut instaurer une société idéale dans laquelle l’État a disparu et où les hommes vivent et produisent librement ; le socialisme est l’étape intermédiaire qui doit mener à cette société communiste, en mettant fin au capitalisme et à la propriété privée
État L8 - Aristote : La vie dans des cités (ou États) est naturelle pour l’homme, car la nature nous a fait capables de nous organiser politiquement grâce au langage ; c’est ce qui nous distingue essentiellement des animaux
État L11   Doit-on toujours obéir à l’État ?
 → Pour les partisans de la désobéissance civile, nous avons le droit, en démocratie, de désobéir à des lois qui nous semblent moralement injustes (voir Thoreau, John Rawls et Antigone)
 → Pour les partisans de l’ordre social, nous devons toujours obéir aux lois en démocratie, même si elles sont injustes (voir Alain et Socrate dans le dialogue “Criton” de Platon) 
Inconscient
⭢ Index
L12 - Définition de la notion d’inconscient : tout ce qui échappe à la conscience
- Les différents déterminismes inconscients (biologique, social et psychique)
- L’inconscient freudien : « Le moi n’est pas maître dans sa propre maison. », les désirs inconscients du Ça luttent avec les interdits du Surmoi pour contraindre le Moi 
- La psychanalyse, inventée par Freud, est la science de l’inconscient et une thérapie qui soigne les troubles mentaux (névroses et psychoses)
Inconscient L8 - F. Nietzsche : comme tous les animaux, l’homme pense constamment, mais il l’ignore ; il existe en nous des pensées inconscientes, celles qui n’ont pas besoin d’être communiquées à autrui et dont nous ne prenons pas conscience
Justice
⭢ Index
L10 Définition :
- Justice morale et juridique, légitimité et légalité : la justice est le fait d’être moralement bon (légitimité), mais aussi d’obéir aux lois de son pays (légalité)
→ voir la carte mentale sur la justice
Justice Criton - Dans “Criton”, la justice est définie comme la vertu suprême de l’âme, reposant sur la vérité et permettant d’avoir une vie bonne
- Platon considère que l’on ne doit pas répondre à une injustice par une autre injustice, et donc qu’il vaut mieux subir une injustice que d’en commettre une
Justice L11 Justice et droit : voir la vidéo Annabac
Justice L10 Qu’est-ce qu’être moralement juste ?
Éthique des vertus (Aristote) : être juste, c’est développer les qualités morales qui nous rapprochent de l’excellence
Éthique déontologique (Kant) : être juste, c’est toujours agir par bonne volonté et en obéissant à des règles morales absolues et inconditionnelles (impératif catégorique) ; la fin ne justifie pas les moyens
Éthique utilitariste (Bentham, Stuart Mill) : être juste, c’est agir en recherchant les meilleures conséquences à nos actes, en maximisant le bonheur collectif, même s’il faut employer des moyens immoraux (la fin justifie les moyens)
=> différences entre les 3 éthiques
Justice L11 Peut-il être juste de désobéir aux lois ?
- Obéissance et soumission : dans une tyrannie (ou dictature), nous sommes injustement soumis à la loi du plus fort, alors que dans une démocratie, nous obéissons librement à la loi
 → Pour les partisans de la désobéissance civile, nous avons le droit, en démocratie, de désobéir à des lois qui nous semblent moralement injustes (voir Thoreau, John Rawls et Antigone)
 → Pour les partisans de l’ordre social, nous devons toujours obéir aux lois en démocratie, même si elles sont injustes (voir Alain et Socrate dans le dialogue Criton de Platon)
Justice L13 La justice sociale :
- Égalité et équité : l’égalité est le principe moral “à chacun la même chose”, l’équité est le principe “à chacun selon son mérite ou ses besoins
- Justice commutative et distributive : la justice commutative préconise l’égalité sociale, alors que la justice distributive accepte des inégalités en fonction des mérites et des besoins de chacun
Justice L4 - Critias : les religions sont au fondement de la justice sociale ; elles obligent les hommes à obéir aux lois par crainte du châtiment divin
- Karl Marx (la religion est l’opium du peuple) : les religions renforcent les injustices sociales, parce qu’elles empêchent les hommes de lutter pour de meilleures conditions d’existence
Justice L7 Justice morale : selon Marx, La justice repose sur le principe “De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins” ; les individus sont différents et l’égalité réelle prend en compte les différences de capacités et de besoins
Justice L8 Origine de la justice :
- Isocrate : Grâce au langage, qui permet aux êtres humains de débattre, nous avons fixé les limites entre la justice et l’injustice, entre le bien et le mal
- Selon Aristote, l’homme est un “animal politique” : comme beaucoup d’animaux, il vit en société ; mais, à la différence des autres animaux, ils s’organise politiquement, en décidant de ce qui est juste et injuste, bien et mal
Justice L9 Art et morale : selon Aristote, la tragédie (théâtre grec reposant sur la mythologie) nous rend meilleurs, plus justes ; elle a pour fonction la “catharsis” : en nous offrant des spectacles violents, elle nous permet de nous purger et de nous libérer de nos passions (pulsions) mauvaises
Langage
⭢ Index
L8 Définition :
- Schéma : langage et communication : Le langage exprime des idées à l’aide de signes, la communication envoie des signaux afin de faire réagir
- Emile Benveniste : le langage s’appuie à l’origine sur la voix, qui permet de communiquer dans le noir, et implique la conversation, l’échange de paroles
Langage L6 - Lévi-Strauss : Le langage est à l’origine de la culture et distingue l’homme de l’animal mieux que la technique
Langage L8 Linguistique :
- F. de Saussure : Le langage est une faculté humaine innée, alors que les langues sont des productions sociales acquises
- F. de Saussure : Le langage est fait de signes (les mots), composés d’un signifiant (l’enveloppe matérielle du mot : le son, les lettres écrites) et d’un signifié (le concept, le sens du mot) ; le rapport entre le signifiant et le signifié est arbitraire et conventionnel
Langage L8 Les pouvoirs de la parole : selon Isocrate, La parole est le pouvoir de convaincre autrui et de prendre conscience de ce que l’on pense ; ce pouvoir nous extrait de notre vie sauvage et animale et permet la vie politique (vivre en société, distinguer le bien du mal, décréter des lois)
Langage L8 Langage et réalité : selon L’Hypothèse Sapir-Whorf (“relativisme linguistique”), la structure d’une langue influence la manière dont les êtres humains perçoivent et pensent la réalité ; les langues distinguent donc les cultures en leur donnant à chacune une certaine vision du monde
Langage L8 Les animaux parlent-ils ?
- Karl von Frisch : Cet entomologue a étudié les abeilles et montré qu’elles communiquent entre elles à l’aide d’une danse afin d’indiquer l’emplacement du pollen
- Emile Benveniste considère qu’il ne s’agit pas d’un langage, car les abeilles n’ont pas de voix, ne peuvent pas communiquer dans le noir, et que leur communication est à sens unique, sans possibilité de réponse
Langage L8 - Koko : Cette gorille a appris le langage des signes avec l’éthologue Penny Patterson ; elle peut tenir des conversations et exprimer des idées abstraites
Langage L8 - René Descartes : Le langage est le propre de l’homme : l’humain exprime des pensées à l’aide du langage, alors que les animaux se contentent de communiquer leurs passions, leurs besoins corporels sans capacité à discuter
Langage L8 - F. Nietzsche : Langage et communication se confondent ; les hommes ont commencé à parler au moment d’entrer en société afin de communiquer à autrui leurs besoins ; il n’y a pas de différence de nature entre langage humain et animal
Langage L8 - Aristote : Le langage est le propre de l’homme : l’humain a été doté du langage par la nature afin d’exprimer des idées morales (le bien et le mal, le juste et l’injuste) et de vivre dans des cités en s’organisant politiquement
Langage L8 Les machines parlent-elles ?
- Alan Turing : Ce mathématicien a imaginé un test (le “test de Turing”) afin de vérifier si une machine pense ; dans un dialogue avec une machine, si nous prenons la machine pour un humain, alors nous pouvons considérer que la machine pense
- Blade Runner : ce film adapté d’un roman de Philip K. Dick met en scène des androïdes (robots qui ressemblent parfaitement à des êtres humains) ; un test, semblable à celui de Turing, permet de vérifier s’ils sont des robots en mettant à l’épreuve leur empathie
Langage L8 - Vincent Descombes : les machines ne possèdent ni le langage ni la pensée, car elles n’ont pas d’empathie pour nous et nous ne pouvons pas avoir avec elles une vraie conversation
Liberté
⭢ Index
L12 DÉFINITIONS
- Les différents genres de liberté (Leibniz) : liberté de droit et de fait, liberté d’action et de la volonté, liberté morale et libre arbitre
- Pour Rousseau, « Un beau raisonneur aura beau me prouver que je ne suis pas libre, le sentiment intérieur, plus fort que tous ses arguments, le dément sans cesse. » : la liberté est un sentiment qui n’a pas besoin d’être prouvé
Liberté naturelle
- Liberté de fait qui s’oppose à la liberté de droit (voir le texte de Leibniz)
Liberté L13 - Pour Rousseau, la liberté naturelle est l’indépendance de l’homme à l’état de nature, limitée par notre empathie pour les autres formes de vie
- Pour Hobbes, la liberté naturelle est totale à l’état de nature et pousse les hommes à être en guerre contre tous
- Pour la pensée libérale, les libertés individuelles naturelles doivent être protégées en société par l’État 
Liberté L12 Libre arbitre :
- Le libre-arbitre est le fait d’avoir le choix et d’être auteur (cause première) de ses actes ; il s’oppose au déterminisme, qui est un ensemble de contraintes qui nous déterminent à agir d’une certaine manière (les déterminismes peuvent être biologiques, sociaux et psychiques)
- Pour Descartes, le libre arbitre consiste à faire les bons choix en étant guidé par son entendement : notre volonté est infinie, mais notre entendement est fini, d’où la liberté de choix
Liberté L12 Liberté absolue :
- L’acte gratuit : le personnage Lafcadio (André Gide, Les caves du Vatican) commet un crime sans raison qui prouve qu’il est absolument libre, car il aurait agi sans que rien ne le pousse à le faire
- Descartes nomme liberté d’indifférence le fait d’agir sans aucune raison ; il la considère comme le plus bas degrès de liberté ; illustration : l’âne de Buridan
Liberté L6 - Sartre : chez l’homme, « l’existence précède l’essence », l’homme se définit librement par ses choix et actes ; il n’est pas libre de tout faire, mais il a la liberté absolue d’être ce qu’il veut, car il n’existe pas de nature humaine qui nous détermine
Liberté L10 Liberté morale : 
- la liberté morale est le choix de remplir ou pas son devoir moral, d’accomplir ou pas une action morale
Liberté L12 - Pour Kant, la liberté morale permet d’aller contre ses passions en obéissant à la loi morale ;
- Sartre : « Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande » ; dans certaines situations, notre responsabilité morale est engagée et nous oblige à décider librement, sans nous cacher derière des déterminismes
Liberté L12 Déterminismes :
- Déterminisme naturel : Pour Pierre-Simon Laplace, tout dans l’univers est déterminé par des causes qui entraînent des effets nécessaires ; une intelligence qui connaîtrait toutes les causes présentes pourrait prédire le futur
- Déterminisme biologique : les comportements des individus sont influencés par leurs gènes et leurs instincts naturels ; Nietzsche : les hommes agissent en vue de leur conservation et ont des comportements grégaires
- Déterminisme social : les pensées et les comportements des êtres humains résultent d’une contrainte sociale qui s’exerce sur eux ; Marx : la conscience des hommes est déterminée par nos conditions matérielles d’existence et par des structures sociales de domination ; Bourdieu : l’habitus et la reproduction sociale déterminent en partie les choix des individus
- Déterminisme psychique (Freud) : nos choix sont toujours motivées par des désirs inconscients et des conflits refoulés
Liberté L12 Libre nécessité : selon Spinoza, la liberté ne consiste pas dans le choix (libre-arbitre), mais dans le fait que notre nature (essence) ne soit pas contrainte par des causes extérieures
Liberté L11 - Liberté, obligation et contrainte : la liberté est le contraire de la contrainte, mais pas de l’obligation ; les contraintes nous soumettent, alors que nous obéissons librement aux obligations
- Liberté et droit : selon Rousseau, le droit consiste à obéir librement, par devoir ; le droit du plus fort est donc un faux droit, car nous n’obéissons pas au plus fort mais nous nous soumettons à sa volonté par contrainte
Liberté L1 - Calliclès : la liberté consiste dans l’indépendance vis-à-vis d’autrui, et à suivre les lois de la nature
- Socrate : la liberté consiste dans l’autonomie, la capacité à agir de manière responsable, en maîtrisant ses désirs et passions
Liberté L7 Comment être libre ?
- Aristote : L’homme libre ne doit pas se rabaisser à travailler, mais il doit se consacrer à des tâches réellement humaines (le loisir [skholè] : la pensée, la politique)
- Hegel, dialectique du maître et de l’esclave : L’être humain se libère de la nature et de son animalité par le travail
- Marx, le travail aliéné : Le travail dans l’économie capitaliste empêche l’homme d’être libre car ce travail est contraint et lui est extérieur, mais la société communiste libèrera le travailleur de l’aliénation du travail capitaliste en revenant à la pratique du travail idéal
Nature
⭢ Index
L6 Définitions :
- Définition des trois sens du mot “Nature”
- Carte mentale
- Nature humaine : “essence”, ensemble des caractéristiques essentielles de l’être humain, qui sont intemporelles et universelles (elles appartiennent depuis toujours à tous les êtres humains), et qui nous distinguent des autres animaux parce qu’ils ne les possèdent pas.
- État de nature : situation hypothétique de l’être humain avant d’entrer en société
Nature L13 - Pour Rousseau, l’état de nature est la situation dans laquelle l’homme était heureux, innocent et libre 
- Pour Hobbes, au contraire, l’état de nature est la situation de guerre de chacun contre tous dans laquelle « L’homme est un loup pour l’homme »
Nature  L12 - Déterminisme naturel : Pour Pierre-Simon Laplace, la nature est entièrement déterminée par des lois : tout dans l’univers est déterminé par des causes qui entraînent des effets nécessaires ; une intelligence qui connaîtrait toutes les causes présentes pourrait prédire le futur
- Déterminisme biologique : les comportements des êtres humains sont influencés par la nature (gènes et instincts naturels) 
- Nietzsche : les hommes agissent en vue de leur conservation dans la nature et ont des comportements grégaires
- Conatus : selon Spinoza, notre nature nous détermine à agir ; le conatus est l’effort de toutes choses (humain y compris) pour « persévérer dans l’être », c’est-à-dire réaliser sa nature propre (ce que nous sommes naturellement, dès le départ)
Nature L1 - Calliclès : la nature est ce qui s’oppose à la société. La nature commande de tout faire pour être puissant et heureux, alors que la société réprime les pulsions naturelles avec des lois à l’avantage des faibles
Nature L6 La question de la nature humaine :
- Rousseau : la nature humaine a été transformée par la vie sociale, l’homme naturel (innocent) est remplacé par l’homme artificiel (qui raisonne mal)
- Sartre : chez l’homme, “l’existence précède l’essence”, il n’y a pas de nature humaine, l’humain n’a pas de fonction pré-déterminée
- Lévi-Strauss : la nature (héritage biologique) s’oppose à la culture (les acquis) ; ce n’est pas la technique, mais le langage qui constitue la culture et distingue l’homme de l’animal
Nature L4 Henri Bergson : La nature a donné à l’homme la capacité à raisonner de manière désintéressée et gratuite, ce qui nous distingue des autres animaux
Nature L7 Nature, culture et technique :
- Aristote : La nature a donné à l’être humain des mains pour qu’il fabrique des outils ; l’humain a une finalité naturelle, transformer le monde
- Sloterdijk : L’être humain s’émancipe de son environnement naturel grâce aux outils
- Mythe de Prométhée : L’humain a été désavantagé par Epiméthée (la nature), il ne peut survivre que grâce à la technique (le feu offert par Prométhée)
- Néoténie : L’humain est biologiquement immature, la culture offre à l’homme les acquis que la nature ne lui a pas donnés pendant sa gestation ; la culture est donc une sorte de couveuse qui protège et nourrit les êtres humains
- Hegel, dialectique du maître et de l’esclave : l’évolution de l’humain dans la nature est une lutte entre maîtres qui satisfont leurs désirs animaux et esclaves qui diffèrent la satisfaction de leurs désirs en travaillant
Nature L8 Nature et langage :
- F. de Saussure : le langage est une faculté naturelle et innée chez l’être humain
- Zoologie : il existe chez les animaux, dans la nature, des formes de communication (par exemple chez les abeilles) ; mais il ne s’agit peut-être pas de langage, car ces animaux ne semblent pas capables d’exprimer des idées
- Aristote : la vie dans des cités (ou États) est naturelle pour l’homme, car la nature nous a fait capables de nous organiser politiquement grâce au langage ; c’est ce qui nous distingue essentiellement des animaux
Nature L9 Art et nature :
- Aristote : l’art imite la nature ; la “mimesis” (imitation) est une activité qui plaît naturellement aux êtres humains
- Kant : “La beauté naturelle est une belle chose ; La beauté artistique est une belle représentation d’une chose.” (la nature est belle, mais l’art ne se contente pas d’imiter la beauté naturelle : il crée de la beauté, de belles représentations)
Raison
⭢ Index
M1 Définitions :
- Définition de la raison : ratio, logos, faculté proprement humaine selon Aristote.
Raison L1 - Descartes : Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée
- Carte mentale sur la Raison
- Aristote : la raison, genre de vie qui mène au bonheur
Raison L3 - Aristote, les trois principes de la raison (principe d’identité, principe de non-contradiction, principe du tiers-exclu)
Raison L4 Raison et foi : on oppose la foi à la raison, parce que la raison implique des certitudes objectives, que tout le monde peut partager, alors que la foi est une forte certitude subjective sans preuves.
Raison L8 Raison et langage :
- René Descartes : le langage est le signe de la raison, la preuve de la présence de la pensée en nous : l’humain exprime des idées à l’aide du langage
Raison L8 - Alan Turing : les machines sont-elles dotées de raison ? Pensent-elles ? Alan Turing considère qu’un jour, nous ne seront plus capables de distinguer les humains des machines ; c’est une signe que la machine est capable de penser ; le raisonnement de Turing repose sur une analogie entre le cerveau humain et le fonctionnement des ordinateurs
Raison L10 Raison et morale :
Selon Aristote, la raison est le but de la morale : être vertueux, c’est développer sa raison, car elle est proprement humaine et synonyme d’excellence (éthique des vertus)
Religion
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L4 Définition de la religion (carte mentale)
Religion L4 Foi et Raison : on oppose la foi à la raison, parce que la raison implique des certitudes objectives, que tout le monde peut partager, alors que la foi est une forte certitude subjective sans preuves.
Religion L4 Les trois grandes fonctions des religions :
Fonction psychologique :
- la religion pour nous sauver (Saint-Augustin) 
- la religion est une expérience mystique qui donne goût à la vie (William James) 
- la religion est une croyance infantile et illusoire (Sigmund Freud)
Fonction morale :
- la religion sert à faire peur et respecter les lois par la crainte du châtiment divin (Critias et Dostoïevsky) 
- la religion révèle le fonds de bonté de l’humanité (Paul Ricœur)
Fonction métaphysique :
- la religion est une réponse de la nature à l’angoisse de la mort (Henri Bergson) 
- la religion est l’opium du peuple, qui empêche les hommes de se révolter dans le monde terrestre (Karl Marx)
→ résumé en carte mentale
Religion M1 Science et religion : La science se pose la question “comment ?”, la religion la question “pourquoi ?”
Religion L5 Religion et vérité :
Les vérités religieuses s’opposent aux vérités scientifiques : les religions reposent sur des dogmes et sur la foi en l’existence d’une réalité surnaturelle ; les sciences reposent sur des raisonnement rigoureux et l’acceptation du réel tel qu’il est (exemple de l’opposition entre évolutionnisme et créationnisme)
→ À la différence des vérités scientifiques, les vérités religieuses sont définitives :
- Bertrand Russell : elles sont absolues et éternelles, alors que les vérités scientifiques son provisoires
- Karl Popper : elles se caractérisent par leur irréfutabilité (les vérités religieuses ne peuvent pas être discutées et réfutées, alors que les théories scientifiques sont réfutables par de nouvelles observations)
Religion L6 Religion et nature humaine :
- Rousseau : “cette céleste et majestueuse simplicité dont son auteur l’avait empreinte“ ; la Mère-Nature est une sorte de divinité qui a créé l’homme et lui a donné ses caractéristiques naturelles essentielles (simplicité, innocence)
- Sartre : les religions conçoivent les êtres humains comme ayant reçu une essence déterminée par Dieu ; l’humain aurait une fonction pré-déterminée qui limite sa liberté de se définir comme il le souhaite
Science
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L5 Typologie des sciences :
Définition d’une science : « Un ensemble de connaissances d’une valeur universelle, caractérisées par un objet et une méthode déterminée, et fondées sur des relations objectives et vérifiables ».
Les deux raisonnements scientifiques : déduction et induction 
- les sciences formelles (mathématiques, logique) sont déductives, elles partent de postulats généraux pour aboutir à des conclusions particulières 
- les science expérimentales (physique, chimie, biologie, etc.) ont une démarche inductive : elle partent de l’obervation de faits particuliers pour induire des lois générales
La méthode expérimentale dans les sciences (théorisée par Claude Bernard) : les trois étapes de la méthode expérimentale dans les sciences de la nature sont 1. l’observation ; 2. l’hypothèse ; 3. la vérification expérimentale
Science M1 - Thomas Nagel : les sciences expérimentales reposent sur l’observation, l’expérimentation, les preuves, et les mathématiques sur la démonstration formelle. La philosophie n’est pas une science : elle ne prouve pas et ne démontre pas, elle questionne, conceptualise et argumente.
- Carte mentale sur les sciences
Technique
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L7 Qu’est-ce que la technique ?
Définition : La technique est l’ensemble des procédés utilisés par l’être humain pour transformer la nature par le travail afin de subvenir à ses besoins. Cette activité repose sur l’utilisation d’outils et permet à l’être humain de maîtriser son environnement
Technique L9 Différence entre “technique” et “art” :
- “Art” et “Technique” ont la même racine étymologique et le même sens dans l’Antiquité (ars en latin et tekhnè en grec), puis l’art se distingue de l’artisanat en devenant les “beaux-arts” à la Renaissance
- L’objet technique est un outil considéré comme utile : sa fonction est en dehors de lui, elle lui est extérieure ; à l’inverse, l’oeuvre d’art est considérée comme inutile : elle est sa propre fin, elle ne peut pas servir d’outil
Technique L7 La technique est-elle le propre de l’homme ?
- Aristote : La technique est le propre de l’homme ; la nature a donné à l’être humain des mains pour qu’il fabrique des outils, prolongement de la main
- Éthologie (science du comportement anaimal) : On observe des animaux capables d’inventer et transmettre des techniques
- Sloterdijk : “L’homme descend de la pierre”, il est devenu humain en créant des outils qui le libèrent de son environnement
- Mythe de Prométhée : La technique est le propre de l’homme ; l’humain, désavantagé par Epiméthée (la nature), ne peut survivre que grâce à la technique (le feu offert par Prométhée)
- Marx, l’abeille et l’architecte : La technique, proprement humaine, implique de penser avant de fabriquer
Technique L6 - Lévi-Strauss : La technique ne distingue pas l’homme de l’animal, puisque certains animaux sont capables de fabriquer des outils
Technique L6 La fonction de la technique : selon Sartre, au sein du monde de la technique, l’essence précède l’existence ; l’homme crée des objets en leur donnant d’abord une essence (fonction) ; les objets techniques existent en vue d’une fin
Technique L7 La productivité de la technique : selon Adam Smith, la technique devient plus performante grâce à la division des tâches
Technique L8 - Alan Turing : la technique permet de créer des machines pensantes ; les ordinateurs ont des capacités mentales égales ou supérieures à celles des êtres humains
Temps
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L14 - Carte mentale sur le temps : le temps est unidirectionnel, irréversible et de l’ordre du devenir
- Nietzsche défend l’hypothèse de l’éternel retour, qui nous permettrait d’apprécier chaque moment de notre vie qui se répètera à l’infini
- Pour Saint-Augustin, le temps est une illusion : le futur n’existe pas encore, le passé n’existe plus, et le présent n’existe pas car il fuit dans le passé dès qu’il apparaît
- Pour Bergson, le temps est de la durée concrète : des moments indivisibles et continus, et pas des instants mathématiques infiniment petits
- Selon Blaise Pascal, les hommes tentent de tuer le temps par le divertissement
Temps L8 Relativité du temps :
Hypothèse Sapir-Whorf : le langage influence notre perception du temps ; par exemple, la langue Hopi ne comporte aucune marque grammaticale du temps, telle que le passé, le présent, et le futur, car leur conception du temps n’est pas linéaire mais circulaire
Travail
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L7 Définition : Le travail est l’activité humaine consistant à transformer la nature à l’aide de techniques
Travail L7 Conceptions du travail :
- Bible, Genèse : La bible décrit le travail comme une malédiction, le châtiment du péché originel
- Hegel : Le travail est proprement humain ; il permet à l’homme de prendre conscience de lui-même en transformant le monde extérieur et en se reconnaissant comme Esprit dans ses œuvres
- Hegel, dialectique du maître et de l’esclave : Le travailleur s’émancipe en prenant conscience de lui-même dans son travail et en s’élevant au-dessus de sa nature animale
- Aristote : Le travail est indigne de l’homme libre, car il le rabaisse à la satisfaction de besoins naturels ; le travail doit donc être réservé aux artisans et esclaves
- Marx, l’abeille et l’architecte : Le travail est proprement humain ; l’homme pense avant de fabriquer, alors que l’animal fabrique instinctivement sans penser
- Marx, le travail aliéné : L’homme ne se réalise pas dans le travail de l’économie capitaliste car ce travail est forcé et lui est extérieur
- Marx, le travail idéal : Le travail idéal est une activité libre, volontaire, épanouissante
Organisation du travail :
- Platon : Le travail est issu de la nécessité de partager socialement les métiers essentiels
- Adam Smith : La division du travail permet plus de productivité en séparant les tâches à l’usine
Travail L9 L’artiste travaille-t-il ?
- Alain : l’artiste ne travaille pas comme un artisan ; l’artisan (et l’industriel) produisent des objets en série grâce à des techniques, alors que l’artiste crée des oeuvres uniques : il est inspiré et ne peut jamais reproduire la même oeuvre
- Nietzsche : le génie (personne qui réussit sans travailler) est une illusion ; les “génies” sont en reálité des gens qui travaillent plus que les autres ; mais comme nous n’aimons pas le travail, nous inventons l’idée de génie pour nous faire croire que certains réussissent mieux que nous grâce à leurs dons innés
Vérité
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L3 Définitions :
- Deux définitions de la vérité : vérité-adéquation (vérité de fait) et vérité-cohérence (vérité de raison)
- Freud : La vérité est le contraire de l’erreur, la réalité est le contraire de l’illusion
La vérité est-elle relative ?
- Protagoras (relativisme) : à chacun sa vérité, l’homme est la mesure de toutes choses, toute vérité est subjective et propre à chacun
- Réponse d’Aristote au relativisme : la vérité est objective, les hommes doivent obéir aux principes de la raison pour trouver des vérités communes
Peut-on atteindre la vérité ?
- Pyrrhon d’Elis (scepticisme) : la vérité est innateignable, rien n’est jamais certain (voir les arguments sceptiques : les cinq tropes d’Agrippa)
- Dogmatisme (contraire du scepticisme) : il est possible d’accéder à des vérités définitives. Pour Épicure, par exemple, le sage a atteint la vérité et peut se considérer heureux
Vérité L2 Vérité et ignorance : selon Platon (Apologie de Socrate), les hommes ne sont pas conscients de leur ignorance, ce qui les empêche de chercher la vérité. Le philosophe, lui, est conscient de son ignorance : la seule chose qu’il sait, c’est qu’il ne sait rien
- Monde sensible et monde intelligible : selon Platon (allégorie de la caverne), la vérité ne réside pas dans le monde sensible (matériel), mais dans le monde intelligible (les Idées parfaites, universelles et éternelles, à l’origine des choses sensibles)
Vérité L4 Vérité et religion :
- Sigmund Freud : les discours religieux sont faux et éloignés de la vérité ; la religion est une illusion, la satisfaction du désir infantile des êtres humains d’avoir un père qui veille sur eux.
- Karl Marx (la religion est l’opium du peuple) : les discours religieux sont faux et éloignés de la vérité ; la religion est une illusion, elle nous présente le vrai monde dans l’au-delà, alors qu’il est en réalité ici-bas, là où il faut lutter pour transformer nos existences.
Vérité L5 Vérité et science:
Gaston Bachelard (opposition entre opinion et vérité scientifique) : l’opinion se trompe toujours, car elle transforme nos besoins en connaissances ; la science découvre la vérité en allant au-delà de nos fausses intuitions.
Les vérités scientifiques s’opposent aux vérités religieuses : les premières reposent sur des raisonnement rigoureux et l’acceptation du réel tel qu’il est ; les secondes reposent sur des dogmes et sur la foi en l’existence d’une réalité surnaturelle (exemple de l’opposition entre évolutionnisme et créationnisme)
→ À la différence des vérités religieuses, les vérités scientifiques ne sont jamais définitives :
- Bertrand Russell : elles ne sont pas absolues mais elles sont provisoires et s’approchent d’une vérité idéale (alors que les vérités religieuses sont par définition éternelles)
- Karl Popper : elles se caractérisent par leur réfutabilité : les théories scientifiques sont vraies jusqu’à ce qu’elles soient réfutées par de nouvelles observations (alors que les vérités religieuses sont par définition irréfutables, indiscutables)
Vérité L12 Vérité et liberté
Pour Descartes, la vérité doit guider nos décisions : l’entendement, capacité à comprendre et voir la vérité, doit déterminer notre volonté à faire les meilleurs choix
Vérité L9 La vérité dans l’art :
- Platon : l’artiste nous éloigne de la vérité, car il imite (“mimesis”) des réalités qui sont elles-mêmes des imitations d’Idées (l’oeuvre d’art est une imitation au troisième degrès : l’apparence d’une apparence, l’image d’une image)
- Bergson : l’artiste, en se libérant du langage, voit mieux le monde que nous ; il atteint par son art la réalité elle-même et nous livre la vérité sur le monde
Vérité L2 Anecdote de Zeuxis et Parrhasius : L’art est mensonge, il crée des illusions en faisant passer les apparences (images) pour la réalité

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